Par Michel Moyrand

Agir est difficile, mais l’inaction est sans espoir.
Né en Limousin dans une famille de petits paysans l’auteur, dès son plus jeune âge, suivait les discussions des adultes et surtout celles de ses parents, fidèles auditeurs et lecteurs des actualités. À cette époque, il était surtout question de la guerre d’Algérie. Lui était rentré dans sa cinquième année quand elle éclata et avait atteint l’âge de douze ans quand elle s’acheva.
Comme beaucoup d’enfants de la terre, il dut quitter l’école et travailler tôt. Il n’avait pas un goût très prononcé pour les études à cause d’un instituteur méprisant pour les faibles et qui le maltraitait. Cette forme d’injustice le révolta et fit naître probablement en lui un désir de protestation.
Dès l’âge de quatorze ans, il n’hésita pas à conduire une action contre l’insécurité qui régnait dans les transports scolaires. Cet engagement mené avec deux camarades, qu’il avait convaincus de l’intérêt de sa contestation, et conclu avec succès était annonciateur de ce qu’allait être pour lui le véritable sens de sa vie sociale.
Ses multiples engagements prendront des formes diverses et variées tout au long de ses très longues années de participation déterminée. Ils seront tous guidés par sa volonté d’apporter aux autres ce qui lui a peut-être manqué dans sa jeunesse, à savoir : le soutien, l’entraide, la reconnaissance, le mieux-être, l’équité.
Parfois placé en infériorité sociale, il s’est donné les moyens de progresser et d’affirmer ses convictions. Ainsi, sa détermination à connaître et à comprendre, à développer ses réflexions et ses choix, sa puissance de travail, son sens de la répartie et sa capacité à convaincre l’ont conduit à exercer de nombreuses responsabilités.
Quelquefois jalousé, menacé, il n’a jamais renoncé aux valeurs acquises dans ses jeunes années et à les promouvoir largement en Périgord, là où il est installé depuis plus de cinquante ans, et bien au-delà.

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